une discussion[Pv:Requiem et le second directeur]

Excusez moi Madame. Mais vous devriez admettre que je ne menaçais personne ce soir...
Je dirais même que j'étais en infériorité numérique et que les demoiselles étaient armées, enfin seulement l'une d'entre elle puisque le fusil s'avéra être un faux. Mais croyez moi qu'il est très choquant d'avoir été mis en joue, ceci pèsera lourd dans mon développement psychologique! J'aurais certainement des problèmes post-traumatique. Regardez j'en tremble encore.

Je suis même en position de vous demander des comptes quant au comportement plus qu'agressif de certaines de vos élèves. En effet je croule littéralement sous les menaces en ce moment, et la plupart du temps avant même que j'ai eu le temps d'en placer une...

Si c'est une question de style vestimentaire je peux rétorquer que l'école pullule de jeunes filles vêtues de manière gothique, certaines portent même des symboles sataniques. Pourtant elles ne se font pas agresser? On me juge sur mon apparence physique. Si j'osais, j'appellerait ça du fascisme!

La situation était jubilatoire, mais Requiem se força à garder un air des plus sérieux. On n'avait strictement rien contre lui, aucune preuve matérielle pour l'incriminer.
La seule qui avait vu une arme était Kizumi, mais c'était sa parole contre la sienne. Quand aux dernières proies, il n'avait même pas eu à sortir une lame pour provoquer des réactions épidermiques. Ca avait du bon la réputation.

"Au fait je tiens aussi à vous signaler que je n'ai toujours pas de chambre et que c'est tout à fait inadmissible!"

"Qui vous a parlé de Maho la rouquine? Elle m'a aspergé d'eau. Je ne vais certainement pas porter plainte pour si peu. Je suis assez grand pour gérer moi même ce genre de situation. Pour tout vous dire j'apprécie le tempérament de cette jeune fille.

Non.

Je vous parle de l'amie de Maho présente sur les lieux et qui m'a menacé d'une arme blanche devant témoin.
Devrais-je aussi vous parler d'une dénommée Blue? Elle m'a agressé avec une lame après m'avoir tenu en joue avec une arme à feu.

A chaque fois mon seul tort fut d'avoir un style vestimentaire peu avenant. J'ai peut-être poussé la plaisanterie avec certaines, excusez mon tempérament joueur.
Je ne blame personne de m'éviter à cause de mon apparence physique, je ne blame personne de m'arroser au pistolet à eau.
Mais je NE TOLERE PAS que l'on m'agresse physiquement dans ces lieux de paix et d'étude!"

Toute lueur d'amusement avait disparu dans les yeux de Requiem.
Sa voix se fit profonde et ménaçante.

"Si je PORTE PLEINTE devant un TRIBUNAL, Madame, c'est tout votre établissement qui aura à en subir les tristes conséquences, et ça, ni vous ni moi ne le voulons, n'est ce pas?"

"Et je ne parle pas des mois voire des années de prisons qui guette la jeune personne qui m'a physiquement agressé. J'en porte encore les stigmates et il me serait très simple de lacher la horde d'avocats à la solde de ma famille."

Requiem se leva, il décida que la directrice n'avait plus rien à lui dire.

"Vous avez tout à fait raison Madame. La plaisanterie a assez duré, cette école n'est pas un lieu de non-droit où n'importe qui peut se balader avec une arme à feu ou un couteau et s'en servir sur la première personne dont la tête ne leur revient pas!
Je vous conseille de vous resaisir, car je ne me ferai pas justice tout seul. C'est tellement plus simple de faire appel à la loi que je ne m'en priverai certainement pas!"

"Bonsoir Madame, en espérant que cette nuit vous portera conseille."

"Je ne porterai pas plainte si ça peut vous rassurer.
Mais je dois quand même vous prévenir, car vous ne semblez pas comprendre l'ampleur de la situation.
Que ces agressions se soient passées à l'intérieur ou à l'extérieur de l'établissement importe peu, tant que les criminels sont des élèves de l'école.

Madame je vous conseille d'ouvrir une cellule psychologique pour gérer l'agressivité latente voire explosive de certaines de vos élèves. Il ne faudrait pas que quelques brebis galeuses ternissent le nom de l'établissement... N'est ce pas?"

Requiem tourna les talons, il ouvrit la porte mais juste avant de s'y engouffrer il rajouta:

"Ho... Et une dernière chose... Surveillez le toit de l'école. Il y a beaucoup de jeunes filles qui jouent aux funambulistes, de nuit c'est particulièrement dangereux."

Requiem hésita sur la démarche à suivre.

Est ce que la discussion précédente devait rester entre lui et Madame Toharo? Ou est-ce qu'il pouvait en profiter pour sermoner le directeur adjoint?

Il décida qu'il laisserait le choix à la dame de parler ou pas de l'agression physique dont il avait été victime.
Si elle choisissait de parler de ses soit-disants problèmes de comportement alors il serait toujours temps de leur renvoyer au visage les problèmes de discipline qui avait permis à une élève de le tenir en joue avec une arme à feu pour finalement le poignarder.

Il sourit:
"Mais il n'y a aucun problème Monsieur le directeur. En tout cas rien qui mérite de s'y attarder."