Requiem aimait beaucoup l'escrime.
Très jeune on l'avait initié à cet art de tuer tout en élégance.
Et il avait vite compris qu'il n'y avait pas meilleur moyen pour signer un assassinat. Chose importante dans le milieu dans lequel il vivait, où il fallait toujours revendiquer un crime, tout en échappant aux procédures judiciaires.
Et même si on avait plusieurs fois frôlé la catastrophe, la rapière n'avait jamais laissé suffisament de preuve à la police pour pousser l'investigation. Là où les indiscrètes armes à feu laissaient une quantité de traces facilement identifiables et recevables devant un tribunal (trace de poudre, balle etc.).
Les DeVanth étaient des experts assassins.
Alors lorsqu'on lui proposa des cours d'escrime il accepta, même s'il devait pour ça en révéler un peu plus sur lui même. Tout était bon du moment qu'on pouvait apprendre. Et savoir quel était son niveau par rapport au professeur d'escrime de cette école était un information qui pourrait être vitale un jour ou l'autre. Pour couronner le tout l'escrime au sabre l'intéressait, même s'il n'avait jamais eu envie de la pratiquer. Mais voir un autre style de combat serait à coups sûrs une expérience enthousiasmante.
Aujourd'hui il avait encore l'épaule droite qui le lançait. Sa blessure n'était pas guérie, mais il voulait se dérouiller un peu.
Il attendit donc le professeur Nikku, armé de sa dague à la main droite et de sa rapière (il est gaucher).